Si tout a commencé à Grasse, c’est ensuite à Annemasse, à l’Atelier français des matières que nous avons, avec Rémi PULVERIAL travaillé d’arrache pied pour en arriver là où nous en sommes aujourd’hui. Les techniques d’extraction sont connues, mais il a fallu malgré tout adapter ces process à de nouvelles matières premières. Les combinaisons étaient nombreuses selon chaque solvant utilisé, chaque temps de macération pratiqué … Il a fallu faire tous les essais qui nous semblaient intéressants, puis sélectionner les meilleurs résultats.
Grâce à ces nouveaux extraits de vigne, Delphine DENTRAYGUE, nez et œnologue à Bordeaux, a composé une première formule du coeur du parfum, soit 50% de la formule globale. C’est ce cœur qui impulse le rythme et le caractère du parfum. Puis, il a fallu habiller ce coeur, et Delphine a alors utilisé d’autres extraits pour rendre ce parfum plus « parfumistique ».
Je mène, tout au long de l’année les travaux viticoles sur trois hectares de Gamay. Je constate de nouvelles façons de travailler la vigne, non plus pour produire du raisin, mais des fleurs. Je découvre à quel point tout est initié dés le stade de la fleur. L’effet millésime, bien sur, mais également les variations olfactives d’un cépage à l’autre.
N’étant pas issue du monde de la parfumerie, je fixe mes idées avec mes connaissances viticoles. Je suis sans pré-jugés, sans formatage et je m’accorde la liberté de donner à ce parfum, une dimension on ne peut plus fidèle à la vigne. Je vous propose donc des parfums viticoles : mono-cépage et millésimés.
Pauline Champ